Henri Person est né à Amiens en 1876, dans une famille bourgeoise. Ses premiers séjours dans le Sud de la France remontent à son enfance, puisque ses parents possèdent une villa à Beaulieu-sur-Mer, où la famille se rend régulièrement en villégiature.

Le jeune homme est d’abord élève à l’Ecole des beaux-arts de Paris, sous la direction de Fernand Cormon notamment. Ses premiers envois aux Salons parisiens datent de 1903 : aux Artistes français jusqu’en 1910, puis aux Indépendants à partir de cette date et jusqu’à la fin de sa vie.

Au début des années 1900, le jeune peintre arrive à Saint-Tropez, petit port méditerranéen qui aura pour les années à venir le grand succès que l’on sait, mais qui n’est alors qu’un hameau de pêcheurs au charme typique. Il y retrouve Paul Signac, qui s’y est en partie établi depuis la fin du siècle dernier. Les deux artistes partagent, en plus de leur passion pour la peinture, une seconde passion commune pour la mer et la navigation. Les deux hommes se lient d’une amitié indéfectible malgré leur différence d’âge, possédant même un bateau en copropriété, baptisé Le Sinbad. En 1907, ils entreprennent ensemble un voyage à Constantinople et le jeune Person, conseillé par le maître, adopte durablement la technique divisionniste. Il fait pourtant preuve d’un tempérament plus discret et plus doux qui se traduit dans l’adaptation de la palette.

Tout au long de sa vie, il construira son œuvre sur les thèmes qui lui sont chers : les bateaux, la mer, les arbres qui la bordent et les petits villages du littoral méditerranéen. Person semble cependant prendre peu à peu quelque distance avec le divisionnisme pour se rapprocher du groupe de jeunes peintres qui ont découvert Saint-Tropez au début des années 1900, notamment Henri Manguin, Albert Marquet ou Charles Camoin. L’artiste nous livre aussi, à l’instar de Paul Signac, de subtiles et poétiques aquarelles dans lesquelles battent le cœur de la Méditerranée, son esprit et sa chaleur.

C’est en Tropézien que l’artiste s’engage corps et âme dans le développement d’un projet qui montre, s’il était besoin, son profond attachement à son port d’adoption : la création du futur musée de Saint-Tropez. Il s’adjoint pour cela l’aide d’amis artistes tels qu’Alphonse Stival, Carlos Reymond, André Turin. Le projet est présenté et approuvé à l’unanimité lors du conseil municipal du 4 septembre 1921. Le Museon Tropelen prend peu à peu vie, et en cinq à six années, une trentaine d’œuvres sont déjà réunies grâce à la générosité des artistes qui fréquentent le petit port : Pierre Bonnard, Henri Lebasque, Charles Camoin, Louis Valtat, Henri Manguin…

Henri Person disparaît en 1926, stoppant momentanément l’essor de la collection, mais le flambeau sera bientôt repris par Georges Grammont, mécène qui fit sien cet engagement. Reprenant cette matrice originelle, il enrichit la sélection d’œuvres et donne ainsi naissance au musée de l’Annonciade, qui possède aujourd’hui l’une des plus belles collections dans son domaine. Au mois d’octobre 2015 paraît, sous la direction de la petite-fille de l’artiste Marie-Aude Bossard et aux Editions Galerie Alexis Pentcheff, la première monographie consacrée à Henri Person. A l’occasion de la présentation de l’ouvrage au musée de l’Annonciade, en décembre 2015, Marie-Aude Bossard remet au conservateur, Monsieur Jean-Paul Monery, l’ensemble des archives de l’artiste qui concernent la création du musée. Archives Marie-Aude Bossard

SALON DU DESSIN 2024
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La Biennale Paris 2021
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BRAFA 2020
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BRAFA 2018
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Réouverture de la galerie
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22 octobre 2015 - 26 février 2016

henri person

les couleurs du midi

Marie-Aude Bossard (dir.)

Année de parution 2015
Nombre de pages 208
Format 23 x 31 cm
ISBN 9791094462010